dimanche 2 juillet 2023

Contre-offensive ukrainienne: un bilan mitigé (1)

Début juin, l'Ukraine a lancé sa grande contre offensive. Ou du moins, c'est ce que l'on dit. En tout cas, il se passe des trucs, principalement dans le sud, mais aussi près de Bakhmut. Et si l'Ukraine a enregistré quelques gains territoriaux, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'a pas percé le front russe.

D'autres personnes, bien plus compétentes que moi, ont déjà résumé et analysés les événements. Je peux vous recommander (en anglais) deux vidéos: celle de Kings and Generals pour visualiser les axes d'attaques, et celle de perun. Cependant, je vais essayé d'apporter mes deux kopecks. Je veux en particulier réagir à la série de billets du Colonel Michel Goya: L'offensive ukrainienne est-elle un échec ? (1) et (2)

NB: le titre (comme celui du billet de Michel Goya) ne reflète pas la conclusion de mon analyse, il n'est là que tromper ceux qui ne lisent que les titres. C'est aussi une référence à l'excellent sketch d'Alexandre Astier: Physique quantique : un bilan mitigé.



Une armée ukrainienne orientée "terrain" ?


Il y a un passage dans l'analyse de Michel Goya qui m'a poussé à écrire ce billet: On pourrait donc imaginer que Zapo-Donetsk soit une opération « éventreur » ou « tueur » du nom des opérations américaines en Corée de février à avril 1951, objectif à but terrain limité mais cherchant à tuer le maximum de combattants chinois et nord-coréens sous des déluges de feu autour des phalanges blindées qui avançaient. Ce ne sera pas le cas, les Ukrainiens ne disposant pas du tout de la même puissance de feu que les Américains. Ce ne sera pas le cas non plus car l’armée ukrainienne a toujours été très orientée « terrain » en défensive, ne lâchant pas un mètre – ce qui coûte cher humainement – comme en offensive en préférant occuper l’espace que de poursuivre l’ennemi, ce qui sauve une partie des forces ennemies. Inversement, et cela peut paraître paradoxal pour une armée qui a un tel mépris de ses hommes aux petits échelons mais les Russes ne se sont pas accrochés aux terrains – région de Kiev, île aux serpents, poche de Kherson – où ils pouvaient perdre beaucoup de forces en s’obstinant. Au bilan depuis le 1er avril et le désastre russe autour de Kiev, bataille imbriquée où la défense ukrainienne en grande profondeur a été excellente, les Ukrainiens ont repris beaucoup de terrain, mais les pertes ont eu tendance à s’équilibrer entre les deux camps.

Avec tout le respect que je dois au colonel Goya, je pense qu'il se trompe. Certes, les Ukrainiens n'ont jamais poursuivi les Russes lorsque ceux-ci se sont repliés (que ce soit à Kyiv, Kharkiv ou Kherson). Mais est-ce parce qu'ils voulaient occuper le terrain ? Ou simplement car ils n'avaient pas vraiment les moyens de poursuivre, et/ou craignaient de tomber dans un piège. D'autant que dans les trois cas, les Russes se sont repliés à cause des problèmes logistiques, mais disposaient d'une force autant voire plus nombreuse que les unités de manœuvre ukrainiennes qui auraient pu les poursuivre.

De même, si les Ukrainiens ont effectivement défendu chaque mètre carré de terrain, que ce soit à Severnodonetsk/Lyssychansk ou Bakhmut, c'est aussi le cas des Russes, qui ne se sont repliés que quand leur situation devenait réellement intenable. Il y a même un eu cas (Lyman, en septembre 2022) où les Russes se sont accrochés trop longtemps (pour des raisons politiques) et les Ukrainiens ont pu les canarder pendant leur retraite. Idem pour l'île au serpent, les Russes n'y ont renoncé que quand leur présence sur l'île était rigoureusement intenable.

Les Russes sont donc, au moins autant que les Ukrainiens, attachés au terrain. Et surtout, je pense que les raisons de s'accrocher, pour les Ukrainiens, sont avant tout militaires, que leur but réel est de détruire l'armée russe et que le terrain n'est que secondaire. C'est ça leur réel objectif stratégique: faire en sorte que l'armée russe ne soit plus une menace, la libération du territoire ukrainien n'étant que la conséquence de la destruction (ou, a minima, l'affaiblissement) de l'armée russe. Je suis bien conscient que ce jugement va à l'encontre de l'avis exprimé par la quasi-totalité des analystes militaires. Et que surtout, il va à l'encontre de l'idée (fausse, mais très répandue) que les Russes ont des ressources inépuisables et que les Ukrainiens ne pourront jamais détruire l'armée russe, mais, au mieux,  seulement la repousser.



Érosion des points forts et destruction de la logistique


Les Ukrainiens sont bien conscients que, tant que les Russes (enfin, Poutine) auront les moyens de continuer cette guerre, ils la continueront. Quand l'Ukraine libère une ville ou un territoire, les Russes essaient immédiatement de la reprendre s'ils en ont les moyens. Et quand ils n'ont pas les moyens de contre-attaquer (par exemple après la libération de Kherson) ils se vengent en bombardant la ville avec de l'artillerie. C'est pourquoi il est important, pour les Ukrainiens, de neutraliser l'armée russe. La reprise du terrain n'est que la conséquence de l'affaiblissement de l'armée russe.

De fait, il est bien possible que, dans chaque "phase" de cette guerre, les Ukrainiens ont constamment choisi la meilleur méthode défensive qui permettait d'user et de détruire les "points forts" de l'armée russe à ce moment et de frapper leur logistique. Reprenons le film, en se demandant, à chaque phase du conflit, quels étaient les points forts de l'armée russe, et quelle était la meilleur stratégie pour les réduire à néant.

Au tout début (février-mars 2022), l'armée russe a mobilisé sa force mécanisée, forte de milliers de blindés, son aviation, ses missiles. Durant les premiers jours, l'armée russe a avancé rapidement en Ukraine, dans le sud mais aussi dans le nord. Elle a aussi envoyé directement ses troupes aéroportées pour prendre Hostamel, dans le but de prendre ensuite Kyiv et porter un coup fatal au gouvernement ukrainien. Face à une telle force, quelle pouvait être la meilleur stratégie ? S'accrocher aux centres urbains où la force mécanisée serait à son désavantage, étendre les lignes logistiques russes et les harceler, tendre des embuscades et ralentir, partout où c'était possible, la force mécanisée russe. Les Ukrainiens ont donc défendu les centres urbains, ont pilonné à l'artillerie (et avec les Javelins, TB2 etc) les colonnes de blindés russes et ont harcelé les lignes de ravitaillement. A l'issue de cette première phase, l'armée russe doit évacuer Kyiv et tout le nord de l'Ukraine, perdant ainsi une grande partie du matériel et des troupes qui lui avaient permis d'avancer durant cette phase.

En avril-mai-juin 2022, ce fut la bataille du Donbass où les Russes progressaient plus lentement, grâce à un déluge de feu (on parlait de 40 - 60 000 obus/jour tirés côté russe, une supériorité d'au moins 10:1). Les russes disposaient encore d'unités de mêlée assez puissantes (notamment l'infanterie de marine). Quel pouvait être la meilleur façon d'user les forces russes ? En les attirant dans de grands combats urbains, notamment à Marioupol et Severodonetck / Lyssychansk, où l'artillerie est moins efficace et peut causer des pertes dans son propre camp (60% des pertes russes à Marioupol seraient dues à des tirs amis).

Les Ukrainiens se sont accrochés au terrain de manière défensive, érodant peu à peu les forces (notamment l'infanterie de Marine) qui étaient chargés des assauts côté russes, si bien que cette force était complètement épuisée après la prise de Lyssychansk. De plus, à partir de début Juillet, les Ukrainiens ont commencé à utiliser les HIMARS pour détruire systématiquement les entrepôts russes, faisant taire pour plusieurs mois leur artillerie. Si bien qu'à l'issue de cette seconde phase défensive, ce qui avait permis aux Russes d'avancer (l'infanterie et l'artillerie) avaient été neutralisés.

D'août à novembre 2022, c'est la première contre-offensive Ukrainienne. Et ceux-ci se sont focalisés sur la logistique russe. Au sud, les Ukrainiens ont eu pour principal cible les 3 ponts au dessus du Dnipro qui permettaient le ravitaillement du groupe "Kherson". Au nord, la percée ukrainienne avait pour objectif le nœud logistique de Kupyansk qui ravitaillait le groupe "Izium". Dans les deux offensives, les Ukrainiens ont pu très sérieusement réduire les capacités militaires que les Russes avaient dans ces régions, et finalement forcer les Russes à s'enfuir, non en s'y attaquant directement, mais en détruisant leur logistique.

A ce moment, la mobilisation "partielle" a de nouveau rempli les rangs russes, même si la qualité des hommes et du matériel a baissé par rapport au printemps 2022. Dans ces conditions, quelle était la meilleure stratégie pour éliminer cette nouvelle force de l'armée russe ? La laisser attaquer en plein hiver, quand les conditions sont mauvaises. Plutôt que de continuer ses offensives après la prise de Kherson, l'Ukraine "rend" donc l'initiative à la Russie et laisse celle-ci échouer dans son offensive d'hiver. Ce faisant, la masse de soldats mobilisés par les Russes fond, notamment grâce aux batailles près de Vuhledar, Marinka, Adiivka, etc. Les Ukrainiens repoussent les vagues d'assaut russes les unes après les autres, en ne cédant qu'un minimum de terrain.

Le seul endroit où les Russes parviennent à quelques résultats, c'est à Soledar puis Bakhmut. Fin février, les Russes (principalement le groupe Wagner) ont quasiment encerclé Bakhmut. Et alors que les Américains encourage les Ukrainiens à abandonner Bakhmut, les Ukrainiens restent et forcent ainsi Wagner dans un combat urbain meurtrier. Si bien que, quand trois mois plus tard Wagner prend le dernier pâté de maison, l'organisation terroriste Wagner n'est plus que l'ombre d'elle-même et a été pratiquement éliminée. Elle sera relevée à Bakhmut par l'armée régulière, qui n'a plus avancé dans le secteur (et à même reculé sur les flancs de la ville). Bref, une fois de plus, à la fin de cette phase, l'armée russe a perdu toute capacité offensive.

Enfin, concernant la dernière phase (qui est toujours en cours) et que l'on peut nommer: "destruction des défenses russes" plutôt que "contre offensive ukrainienne". La force des russes, désormais, n'a quasiment plus aucune capacité offensive. Par contre, elle a encore de beaux atouts en défense: une armée plus nombreuse qu'en septembre dernier (malgré les pertes durant l'offensive d'hiver), une artillerie toujours puissante, et surtout des fortifications impressionnantes sur toute la ligne de front. Et, comme nous le verrons, l'Ukraine a choisi d'éroder ces points forts et d'attaquer la logistique russe. Il est encore trop tôt pour savoir si cette contre-offensive va réussir ou échouer, mais en tout cas la stratégie Ukrainienne n'a pas varié durant ces différentes phases des combats.


Mon interprétation est-elle correcte ?


Cela dit, même si cette interprétation des événements est séduisante, il faut aussi envisager la possibilité que les Ukrainiens n'ont pas tant choisi ces stratégies qu'ils n'ont subit la pression des attaques russes et y ont répondu comme ils le pouvaient. 

Il est possible que la défense en profondeur adopté dans la première phase n'a été que la conséquence de la poussée russe "tout azimut", qu'elle n'ait eu lieu qu'en raison de la stupidité du plan d'attaque russe et non de la brillance du plan de défense ukrainien. Il est possible que, dans la deuxième phase, les Ukrainiens se sont accrochés au terrains pour des raisons politiques à Severodonetsk/Lyssychansk et que ce n'est que par chance que cela leur a permis d'user l'armée russe. Idem pour Bakhmut. Enfin, il est aussi possible que, en décembre 2022, l'armée ukrainienne était trop épuisée pour se lancer dans une offensive d'hiver et que la reprise de l'initiative par les Russes n'était pas quelque chose que les Ukrainiens ont voulu. 

Pour être honnête, je n'ai pas la preuve que mon interprétation est la bonne, et je sais qu'elle va à l'encontre de la quasi-totalité des avis des experts militaires. J'ai cependant quelques éléments qui nourrissent mon intuition, et qui me font dire qu'il y a au moins une petite chance pour que mon interprétation soit la bonne.

La première, c'est que l'on a de nombreux signes de faiblesse de l'armée russe, et de nombreux signes de force de l'armée ukrainienne. Les pertes matérielles russes ne sont pas compensées, ou le sont en tirant des antiquités qui étaient stockées en Sibérie depuis plus de 60 ans. A l'inverse, même si les occidentaux ne fournissent pas aux ukrainiens toute l'aide dont ceux ci ont besoin, il n'empêche que l'aide fournie dépasse les pertes matérielles des Ukrainiens. Chaque jour, l'armée russe s'affaiblit et l'armée ukrainienne se renforce. Le "croisement des courbes" (Xavier Tytelman) s'est effectué il y a un an, et même si la mobilisation russe a permis de rattraper un peu le retard, mais depuis 6 mois l'écart se creuse de nouveau entre le niveau de l'armée ukrainienne et celui de l'armée russe.

La seconde, c'est que les experts militaires ont pensé que les deux opérations "Donbass 1" (Lyssychansk) et "Donbass 2" (Bakhmut)  ont été très meurtrières pour les Ukrainiens qui auraient dû abandonner les villes bien plus tôt. Je cite l'analyse du colonel Goya, qu'il a publié le 20 juillet 2022:

"Les forces russes ont obtenu une victoire nette en s’emparant de la poche Severodonetsk-Lysychansk, et peut-être aussi importante que la conquête elle-même, ils ont infligé des pertes sensibles aux forces ukrainiennes dans cette bataille. Le colonel Markus Reisner (Autriche) estime que les forces ukrainiennes auraient perdu un quart de leurs unités de manœuvre depuis le 25 juin, en grande partie dans la bataille de Severodonetsk-Lysychansk alors que les forces russes auraient reçu 15 groupements tactiques de renforts durant la même période. Le rapport de forces des unités de manœuvre serait ainsi passé de presque 1 pour 1,1 à 1 pour 1,8 en faveur des Russes. Il est en réalité très difficile de mesurer cette évolution. Mais il est incontestable que les forces ukrainiennes ont subi de fortes pertes pendant la bataille, en particulier dans la phase de repli où plusieurs unités ont été encerclées et où beaucoup de matériel lourd a été abandonné. "

Et encore, je cite là une des analyses les plus favorable aux Ukrainiens. D'autres (Olivier Kempf, sans parler des authentiques pro-russes) étaient bien moins charitables envers les Ukrainiens. Or cette analyse, on le sait désormais, était en grande partie erronée:

  • les unités de manœuvre que le colonel Markus Reisner considérait comme perdues, ont deux mois plus tard contre attaqué et percer les lignes russes vers Kupyansk et ont mis en déroute l'armée russe dans tous le secteur
  • le rapport de force après la bataille n'a pas tourné en faveur des Russes. Au contraire, ils se sont révélés incapables de progresser plus loin. Ce sont eux, bien plus que les Ukrainiens, qui ont été détruits dans la bataille


Et c'est la même chose avec Bakhmut: les Wagner ont été réduits à la portion congrue; tandis que les unités ukrainiennes qui étaient en défense ont ensuite contre-attaqué sur les flancs et remportant des victoires (certes limitées) contre les unités russes "fraîches" (enfin, fraîchement reconstituées) qui avait remplacé Wagner. Et vu les vidéos de ces contre-attaques qui circulent, ces unités ukrainiennes ont l'air bien équipées, compétentes et, si on peut dire, en bien meilleure forme que jamais, même s'il faut bien être conscient qu'il y a forcément un biais de sélection qui joue dans ces vidéo.

Si je dis tout ça, ce n'est pas pour minimiser les pertes ukrainiennes. Des pertes, il y en a eu. Beaucoup. Qui sont documentées. Mais ces pertes n'ont pas entamé la force des brigades ukrainiennes, qui n'ont même pas eu besoin de mobiliser leur réserve stratégique pour contre-attaquer dans le secteur de Bakhmut. Ni d'envoyer les unités qui défendait Bakhmut à l'arrière pour être reconstituées. Sur ce dernier point, il y a un doute sur les 241e brigades territoriales et 93e brigade mécanisées qui étaient au cœur de Bakhmut, et qui ne font plus trop parler d'elles depuis la prise de la ville. Mais je pense que ces deux brigades sont (comme beaucoup d'autres) à l'arrière, prêtes pour la contre-offensive ukrainienne. On peut aussi citer la 35e brigade de marine ukrainienne, qui après avoir défendu Mariinka durant des mois dans des conditions très difficile, est maintenant en pointe de la contre-offensive à Makarivka.


Si je cite tous ces exemples, ce n'est pas pour dire: "puisque les experts occidentaux se sont trompés dans le passé, ils se trompent maintenant sur la stratégie ukrainienne." Ce genre de raisonnement n'est pas une preuve (au sens de la logique formelle). Mais c'est pour rappeler que l'on a beaucoup sous-estimé l'armée ukrainienne, et que que cette sous-estimation (consciente ou non) a conduit les experts occidentaux à tout simplement ne pas penser que les décisions militaires ukrainiennes prises jusqu'à présent peuvent s'expliquer par une stratégie générale cohérente. Que les décisions de rester à Bakhmut et Lyssychansk étaient valides selon cette stratégie, et qu'elles ont atteint les objectifs que les Ukrainiens s'étaient fixé.


Et la contre-offensive ?


J'arrive à la fin de cette première partie, et je n'ai toujours pas parlé de la contre-offensive. Ça peut paraître bizarre d'avoir consacré toute cette première partie à parler de la stratégie ukrainienne, surtout qu'au final j'aboutis à une conclusion qui n'est pas celle des analystes militaires (qui sont pourtant bien plus compétents que moi), et donc qu'il est possible, et même probable, que je suis dans l'erreur. Et puis, que l'armée Ukrainienne soit "orientée terrain" ou qu'elle ait effectivement une stratégie de destruction systématique de l'armée russe, ça ne change rien aux problèmes que l'Ukraine doit résoudre pour percer les lignes russes: "bréchage" des positions fortifiées russes, absence de soutien aérien, faiblesse de la protection aérienne sur la ligne de front, etc.

Par contre, cela change la perception que l'on a de cette guerre et l'appréciation que l'on a de cette contre-offensive. Déjà, cela permet de se replacer dans le temps long, loin du flux d'information en continue dont on est abreuvé, et qui déforme nos perceptions et obscurcit notre jugement. Ensuite, cela incite à ne pas regarder que le terrain repris par l'armée ukrainienne, mais aussi d'autre signaux moins visible qui montrent un affaiblissement de l'armée russe. Enfin, cela permet de comprendre les vrais enjeux stratégique de cette contre-offensive: couper au moins deux des trois grands axes logistiques des Russes.



(à suivre)

1 commentaire:

  1. Possible (et souhaité), je lirai avec intérêt votre seconde partie.

    Fabrice

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